Paris-Troyes : la course va encore se durcir...

Publié le par Club Champagne Charlott'

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L'arrivée ne se fera pas rue de la République, en raison des travaux, mais boulevard Gambetta. Et le peloton déboulera de l'avenue Pasteur et non de Chomedey (Source l'Est-Eclair)

 

Promu nouveau directeur de course, Florian Morizot donne les clés d'une 54e édition new-look, plus difficile, dont l'arrivée sera jugée boulevard Gambetta

 

Une transition sans passage de témoin. 
Les têtes pensantes de l'organisation de Paris-Troyes ont claqué la porte le 30 avril dernier, mais le show continue. C'est Florian Morizot, seul salarié du CC Charlott', qui a pour mission de porter cette 54e édition à bout de bras. « Mes prédécesseurs souhaitaient plus d'autonomie, mais en fait, c'est le club qui a repris la main sans qu'il y ait vraiment d'échange, juge celui qui est aussi le directeur sportif de la DN2. Il y avait de la compétence, seulement, le transfert n'a pas été optimal. » 
L'ancien coureur a donc fait avec… ou plutôt sans. « Je découvre chaque jour. Je n'ai jamais organisé de course de ma vie. Mais bon, c'est bien de voir toutes les facettes du vélo. Heureusement, tous les bénévoles qui font Paris-Troyes connaissent leur boulot. Ce sont eux le socle de la course. »

 

Le pays d'Othe revisité


Course de début de saison, Paris-Troyes, classe 2 UCI, a l'habitude de mettre les organismes des coureurs à rude épreuve. A la mi-mars, la météo est souvent capricieuse, et le parcours a toujours été accidenté. Pas assez au goût de Florian Morizot et de Jean-François Barsot, président du CC Charlott', qui ont souhaité durcir l'épreuve en réduisant au maximum des plages de récupération. « On a mis les ingrédients pour, en tout cas », explique le nouveau directeur de course.
 Pour cela, le pays d'Othe, là où commencent les grandes manœuvres, a été revisité.
 La fameuse côte de Vauchassis, point de concentration préféré des spectateurs, sera gravie une seule fois, contre deux ou trois lors des dernières éditions. En fait, en arrivant de Bercenay-en-Othe, le peloton bifurquera à Vauchassis, via un long faux-plat montant vers Sommeval. « À partir de là, on a tracé une boucle d'environ 14 km à parcourir deux fois, en passant par La Perrière et Forêt-Chenu », détaille-t-il. Un terreau pour que germent les attaques et que s'épanouissent les baroudeurs. « Ce sera nerveux. Ainsi, avec cette succession de difficultés courtes et rapprochées, on veut limiter la récupération et éviter que le peloton se recompose après le déclenchement des offensives. » Avant de prendre la direction de Prugny, les coureurs devront quand même escalader Vauchassis.

 

Du rab à Montgueux


Souvent qualifiée de juge de paix, la rampe de Montgueux ne sera plus la dernière difficulté de la course. « Après l'ascension, les groupes arrivaient à se reformer dans la descente de l'Escargot. » Les organisateurs ont remis une louche de grimpette, en aiguillant le peloton vers La Grange-au-Rez, Macey (un bon raidillon), et Mesnil-Vallon. De là, la course repartira sur Montgueux par la D 141, par un long faux-plat montant. Sur les 170 kilomètres du parcours, le dénivelé est estimé à 1 757 mètres. Un chiffre qui commence à causer en même temps qu'il prend de l'inflation.

 

Arrivée revue… par la force des choses.


Une fois la descente de l'Escargot avalée, autre nouveauté, la course traversera La Chapelle-Saint-Luc (et non plus l'Avenue Chomedey), pour arriver Avenue Pasteur à Troyes, l'arrivée étant jugée boulevard Gambetta, avant l'espace Argence. « C'est les travaux qui seront en cours avenue Chomedey et place de l'hôtel de ville qui nous ont contraints à revoir le final. La dernière ligne est en faux plat descendant, ça ira très vite, mais on peut penser que l'arrivée ne sera pas massive. »
 Cette nouvelle mouture a un avantage : la concentration des bus des équipes le long du boulevard Gambetta. L'organisation et la caravane (qui sera un défilé de voitures anciennes) prendront possession de l'espace Argence. Enfin, les environs des Halles seront transformés en parking pour le public.
 « Ça permettra aux spectateurs qui auront suivi la course dans le pays d'Othe de revenir à Troyes par la N77 et de pouvoir se garer pour voir l'arrivée », termine Florian Morizot qui prétend ne pas vouloir « tout bousculer ». « Plus tard, on fera évoluer la course dans sa partie urbaine. »
 En attendant, la succession des difficultés donne l'eau à la bouche. L'avenir dira si le dosage était subtil pour qu'il n'effraie pas les coureurs au point que la course de mouvement espérée ne se termine en course d'attente.

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