DN2 / Le CC Charlott' et le dilemme de la préparation
La formation auboise s'apprête à rentrer de plain-pied dans sa saison, tout en ménageant ses forces pour pouvoir mieux durer (Article l'Est-Eclair)
C'est ce qu'on appelle une entrée en matière copieuse. Une semaine après avoir repris le collier à Onjon (26 février), le CC Charlott' disputera la première manche de la Coupe de France, la Vienne-Classic, et ce quinze jours avant Paris-Troyes. « À Onjon, l'an dernier, on était passé au travers et on n'avait pas pris beaucoup de points en Coupe », rappelle Florian Morizot, qui précise aussitôt que réussir sa préparation « n'est pas une science exacte ». En 2011, pour préparer sa saison, le groupe aubois était parti dans le sud, s'alignant sur des épreuves locales afin d'accumuler les kilomètres en course. Douze mois plus tard, changement de cap. Ne pouvant réunir autant de coureurs qu'il le souhaitait, le directeur sportif a mis sur pied un mini-stage dans le département, qui s'est déroulé samedi et dimanche. Au menu, outre le bowling et le restaurant destinés à renforcer la cohésion, deux longues sorties dans la forêt d'Othe, « pour être plus à l'abri par rapport au froid et travailler à la fois foncier et intensité » (Michel Huet), et une discussion servant à faire le point sur l'état de forme et le plan de saison de chacun.
« On s'adapte »
À la différence de certains de ses concurrents, l'effectif du CC Charlott' a des impératifs à côté, études et boulot notamment. D'où la pertinence aussi du rassemblement. « Nos gars empiétent sur leur temps libre pour pouvoir s'entraîner, poursuit Morizot. On s'adapte. Une formation comme l'Armée de Terre, elle, a déjà deux ou trois stages derrière elle ». Un décalage que comble en partie l'investissement personnel de ceux qu'on attend d'entrée. Au vu du profil des premières épreuves, le Haut-Marnais a ainsi demandé à ses routiers-sprinteurs d'« effectuer un gros hiver », tandis que les grimpeurs, type Romain Lejeune ou Gregor Weiss, vont profiter de février et de mars pour parfaire leur condition physique. Actuellement, le second est en Guadeloupe, quand le premier se rendra prochainement à Marrakech pour deux semaines de travail. Avec les températures glaciales qui se sont installées depuis deux semaines, les coureurs ont dû s'adapter. « Quand on a un tel temps, il n'est pas facile d'allonger les distances, relate Thibaut Boulanger. Si l'on veut compenser et éviter un retard trop important, on peut se reporter sur le VTT ou le cyclo-cross ». « On est dans un moment où il est difficile de savoir où on en est » renchérit Émilien Clère, qui espère également s'illustrer sur la piste. Tout ce petit monde sera vite fixé...
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